Il y a vingt ans, The Economist a décrit l’Afrique comme « Le continent sans espoir ». Aujourd’hui, la perspective des investisseurs sur l’Afrique est beaucoup plus différente. Comme moteur dynamique de l’économie mondiale, l’Afrique est en plein essor. Mais comment faire durer cette croissance et la manœuvrer au profit des Africains ? La réponse se trouve dans la diversification économique.
Di·ver·si·fi·ca·tion éco·o·nom·ique – 1 . Diversification interne : réorienter la priorité opérationnelle de la production d’une gamme de services spécialisées ou limitée vers la production des gammes plus diversifiées. 2 . Diversification externe : Jouir d’une variété de partenaires commerciaux qui permette d’éviter de dépendre uniquement d’un ou de quelques partenaires.
En investissant dans différents secteurs de l’économie, en augmentant l’accès au marché et au commerce, en valorisant les industries en croissance comme l’agriculture et le tourisme, et en maîtrisant un ensemble diversifié de compétences qui peuvent rivaliser avec d’autres pays aux niveaux régional et international, les économies africaines peuvent soutenir leur croissance économique. Mais comment intégrer la diversification économique dans les contextes socioéconomiques africains ?
La capacité de résister aux chocs économiques rappelle la nécessité de la diversification économique. À part cette protection, elle permet aussi aux pays et aux entreprises d’accroître leur productivité et enfin, d’améliorer leur compétitivité au niveau international. Certains avantages de cette transition structurelle de production sont :
- Tisser une structure économique plus complexe, plus résiliente et plus avantageuse pour les communautés africaines.
- Améliorer la productivité industrielle pour revigorer la croissance économique et la transformation structurelle.
- Une feuille de route pour établir une base plus solide qui permette de réduire la dépendance
- Le rôle primordial des entrepreneurs.
- S’appuyer sur les avantages comparatifs de l’Afrique ; une combinaison stratégique de politiques adaptées à chaque pays : exploiter au mieux les ressources qui leur sont particulières, y compris les ressources naturelles, leurs atouts inhérents, et un environnement favorable au secteur privé.
Les défis
Même si la diversification a le potentiel d’aider les pays en développement à créer de l’emploi et à favoriser la croissance économique, la transition implique un grand défi. Les conflits, intransigeants dans certains pays, ralentissent ou inversent les progrès vers la diversification économique. Les investissements dans la région sont de plus en plus dominés par les mêmes acteurs, piétinant l’accès aux financements alternatifs innovants.
L’importance pour l’Afrique
Dégager l’Afrique de la dépendance économique dépend de la mise en œuvre d’une feuille de route réalisable. De nombreux de pays ont déjà démontré la capacité de diversifier leurs économies grâce à l’accès au crédit favorable, à une infrastructure modernisée et à une main-d’œuvre dotée de savoir-faire. En stimulant également le commerce des produits « made in Africa » sur les marchés du continent, nous pouvons renforcer la capacité d’investissement des agriculteurs africains – ce qui nous rapprochera du déploiement des chaînes de valeur compétitives à l’échelle mondiale.
La Côte d’Ivoire et le Ghana ont initié la diversification de leur secteur du cacao. Le Botswana et le Mali sont en cours de démontrer leur expertise dans la gestion de leurs ressources naturelles, ce qui entraînera le progrès dans d’autres secteurs d’exportation. Le partage des connaissances industrielles sur le continent est un catalyseur pour l’émergence de nouvelles activités économiques.