« Nous avons abandonné le millet et avons commencé à importer du riz d’Asie. Maintenant, nous ne savons que manger du riz et nous n’en produisons pas assez. Nous ne savons que manger du pain. Nous ne produisons pas de blé. » Macky Sall, Président du Sénégal
Dans les régions arides de l’Afrique subsaharienne les problèmes régionaux de faible productivité, de sécheresses fréquentes et d’inondations dévastatrices menacent les moyens de subsistance.
L’amélioration des cultures affecte chaque partie de la vie à cause du réchauffement de la planète, accompagné des pénuries alimentaires. Nous sommes forcés d’identifier et de mettre en évidence l’importance des enjeux agricoles associés à l’avenir de la culture de certaines variétés – raisons pour lesquelles le millet devrait faire et fait un retour.
Le millet : La seule céréale véritablement adaptée aux conditions du milieu
En effet, le millet est cultivé exclusivement dans des zones semi-arides et arides et pourrait bien devenir l’un des instruments majeurs de la lutte contre la sécheresse. Le millet, avec le sorgho, constitue la base de l’alimentation des populations du Sahel ; mais le millet, encore plus que le sorgho, est effectivement la seule céréale adaptée aux conditions climatiques difficiles et aux sols pauvres qui prévalent dans le Sahel.
En milieu urbain cependant, le millet et le sorgho sont concurrencés par d’autres céréales : le maïs et le riz en particulier, qui sont généralement importés. Compte tenu de l’insuffisance au niveau local de la production, chaque pays produit avant tout pour satisfaire ses besoins propres, et seulement une faible proportion de la production céréalière nationale est commercialisée, ce qui limitent les échanges des régions excédentaires vers les régions déficitaires et vers les villes.
L’ensemble de ces facteurs concourt à un renchérissement du millet et favorise un glissement des habitudes alimentaires du maïs et du riz importés vers le millet. Ce renchérissement des céréales locales qui étaient autrefois la base de l’alimentation en Afrique pourrait réduire la dépendance accrue de l’Afrique envers les importations des céréales.
Le millet nécessite moins d’eau que le riz et le blé. La grande tolérance du millet à la chaleur, à la sécheresse et aux inondations fait de cette culture un choix évident pour les agriculteurs africains, et sa zone de culture pourrait s’étendre de manière importante. Plante de civilisation incontournable dans le contexte Africain, l’ampleur des déficits céréaliers qui se profilent fait du millet une solution à la fois abordable et nutritive.