Face aux pénuries alimentaires chroniques, l’Afrique se tourne de plus en plus vers des cultures vivrières pour améliorer sa sécurité alimentaire et renforcer sa souveraineté économique.
Le manioc est l’une de ces cultures idéales, une denrée qu’on peut cultiver et transformer dans n’importe quel endroit.
Le manioc se consomme des feuilles à la racine et donc a un fort potentiel pour contribuer à la suffisance alimentaire dans la région. Ce tubercule peut être transformé en amidon, en farine et en nourriture de bétail de qualité. Elle sert également à la fabrication du papier et de la gomme, et ses feuilles contiennent à peu près la même quantité de protéines que l’œuf.
De plus en plus, ses produits dérivés sont convoités sur le marché international. La grande diversité des produits transformés, par voies traditionnelles ou industrielles s’accompagne de technologies et de politiques performantes. Seulement la filière se heurte à d’énormes difficultés; sa chaîne de valeur doit être capitalisée au mieux afin d’obtenir des produits de qualité susceptibles de soutenir la concurrence internationale.
Le manioc : Un aliment de base dans le régime de nombreuses communautés en Afrique
L’attiéké, principalement consommé en Côte d’Ivoire, est dérivé du manioc, de même que le gari, le tapioca, et plusieurs autres aliments très appréciés par les communautés africaines. Le Kwem, une spécialité culinaire camerounaise, est principalement fait à base de feuilles de manioc et consommé avec des tubercules de manioc bouillis, ou d’autres tubercules, comme accompagnement.
Que ce soit au Nigeria, premier producteur mondial de manioc, ou au Ghana, ou au Bénin, le manioc n’a de limite que la créativité de ses consommateurs et l’opportunité qu’offre le marché.