En Afrique de l’Ouest, les traditions et le commerce transcendent les appartenances au État-nation issu de l’héritage colonial. Une des principales caractéristiques du commerce en Afrique est la présence de convois de commerçants informels qui traversent régulièrement les frontières pour échanger des biens et des services, donnant lieu à des flux intenses qui représentent une part importante du commerce total du continent.
Ces dynamiques transfrontalières sociales propre à l’Afrique sont un moyen de lutter contre les vulnérabilités socio-économiques dont souffrent les populations locales.
Malheureusement, ces traditions économiques en Afrique risquent de perdre leur signification. Au cours des dernières années des milices armées, en manque de publicité et munis de renforcements étrangers, excellent dans l’exploitation des enjeux locaux pour mener des attaques meurtrières contre les communautés en zones frontalières.
Les bombardements aveugles, les exécutions, les décapitations, les assassinats et les tactiques de guérilla se chevauchent. Ils enlèvent des civils, notamment des élèves. Ces zones frontalières, de plus en plus caractérisées par des atrocités, sont devenues une source d’inquiétude pour l’Afrique subsaharienne.
Il ne suffit manifestement pas de parler de paix et de sécurité face à la violence des milices armées. S’atteler à la lutte contre ces groupes est d’autant plus urgent dès à présent que l’intensité de leurs violences sur nos frontières se multiplie. Ils posent de nouveaux défis à la croissance économique de la région.
Ils piétinent la dignité de ces communautés ; ils dressent des obstacles aux investissements dans le développement du capital humain ; et notre cheminement vers une prospérité partagée deviendra plus difficile. Mais le déploiement de stratégies adéquates devrait être contextualisée et ne devrait pas éclipser les particularités socio-économique propres aux communautés frontalières.