Le virus de Marburg, un agent pathogène aussi mortel que l’Ebola a récemment fait sonner l’alarme dans quelques pays africains. Avec deux épidémies simultanées en Tanzanie et en Guinée équatoriale au cours des deux derniers mois, la situation présente une opportunité urgente pour le continent de développer des options de traitement.
Depuis que ce virus a été détecté pour la première fois il y a plus de 50 ans, seulement quelques cas ont été confirmés, ce qui rend les événements récents d’autant plus inquiétants. Cette maladie, qui se transmet par les fluides corporels, n’est contagieuse qu’à partir du moment où les symptômes apparaissent – vomissements, diarrhées, nausées et épisodes des très fortes fièvres.
Puisque les épidémies du virus de Marburg ont été jusqu’à présent très rares, Il n’existe pas de traitement et pas de marché pour un vaccin. L’accélération de la propagation du virus doit précipiter les cliniciens et les autorités sanitaires Africains à vouloir répondre avec des candidats vaccins africains avant qu’il ne soit trop tard.
La propagation en Tanzanie semble se ralentir ; mais en Guinée équatoriale, l’ampleur des cas n’a pas été confirmée.
Les leçons tirées du COVID-19
Lorsque la pandémie de COVID-19 est devenue une menace pour l’Afrique, les africains se sont précipités pour riposter avec résilience alors qu’on s’attendait au pire sur le continent. Grâce aux efforts des équipes d’intervention rapide, les ministères de la santé à travers l’Afrique ont renforcé leurs capacités de surveillance et de recherche des contacts en formant leurs agents de santé aux meilleures pratiques.
Chaque nouvelle vague a déclenché une riposte plus efficace que la précédente. En Afrique, une partie essentielle de cette formation consiste à s’assurer que les agents de santé savent jouer simultanément le rôle de médecin, d’enseignant et de conseiller.
L’étude de cas de la Côte d’Ivoire contre Ebola
La vitesse à la laquelle la Côte d’Ivoire a lancé la vaccination contre Ebola des populations à haut risque à Abidjan, où une flambée d’Ebola a été déclarée le 14 août, est remarquable. Leur riposte montre qu’avec une solidarité sous-régionale efficace, les africains sont capables de prendre des mesures pour étouffer des infections mortelles qui peuvent devenir de grandes épidémies.
La Côte d’Ivoire est l’un des six pays d’Afrique de l’Ouest qui ont déployé de l’expertise à la surveillance de l’épidémie, qui ont considérablement amélioré leurs capacités de dépistage et de traitement, et qui ont renforcé la sensibilisation et la collaboration communautaire. Leur investissement dans une approche holistique de renforcement des systèmes sanitaires contre Ebola pourrait servir de modèle pour répondre à d’autres urgences sanitaires.
