Les conflits ont toujours des conséquences économiques. En Afrique, ces conséquences durent plus longtemps que dans les autres régions du monde, et les coûts sociaux et économiques sont plus élevés.
L’héritage le plus visible d’un conflit est la destruction de l’infrastructure publique.
Les guerres civiles conduisent à une perte de revenu et détruisent l’infrastructure ; l’effondrement de l’investissement réduit la demande dans les secteurs qui produisent des biens manufacturés. L’incertitude qu’ils génèrent favorisent la fuite des capitaux, et les pays qui en sortent sont confrontés à des changements structurels qui étouffent l’économie. En Afrique, en particulier, ils s’étendent bien au-delà̀ des frontières du pays concerné et persistent longtemps après la fin des opérations militaires.
Le développement économique résilient est un processus long et endogène. L’Afrique subsaharienne est en plein essor, mais la succession préoccupante des conflits au cours des dernières années menace de devenir notre nouvelle réalité.
Notre continent compte le plus grand nombre de pays étrangers menant des opérations militaires sur son sol. Ces ingérences érodent la réalisation de Africa Rising. L’histoire de l’Afrique ne devrait plus est caractérisée par les conflits, l’urgence et les tsunamis silencieux.
Au détriment de la qualité de vie des familles et des enfants africains, quelques-uns dans la région ont encore du mal à défendre des réalités économiques fondamentales : la gestion efficace des institutions publiques, un environnement qui favorise le commerce, la libre circulation des personnes, la résilience de la main-d’œuvre et la gestion stratégique des ressources naturelles ne coexistent pas avec les conflits. Les Africains doivent adopter une approche plus proactive dans la promotion de notre sécurité régionale et une feuille de route réaliste qui ne dépend pas de l’aide étrangère nuisible.